Photos Alex Korolkovas
Beaucoup de gens en quête de spiritualité se demandent s’ils sont sur "le bon chemin". Autrement dit, ils sont dans l’incertitude de savoir si la route (sentimentale, spirituelle, professionnelle, etc.) qu’ils ont choisie est la bonne, si leur chemin de vie est correct et s’ils y accomplissent les bonnes choses avec les bonnes personnes. Cette angoisse est courante car, vivant dans un monde bipolaire, nous voulons sans cesse opposer le bon au mauvais. Concrètement, cela veut dire que nous avons souvent besoin d’être guidés dans nos actes et orientés dans nos décisions. Néanmoins, les paroles extérieures ne rassurent jamais très longtemps et le doute subsiste. Peut-être faut-il alors envisager une autre manière de voir les choses…
Tout d’abord, il est fondamental de se replacer au centre des décisions, c’est-à-dire de comprendre que le chemin que l’on emprunte est personnel, que c’est à nous – et à nous seuls – de le choisir. Par conséquent, c’est à chacun de trouver ses propres réponses en écoutant sa conscience et son cœur. Les béquilles aident à marcher mais, si on n’entraine pas ses jambes à avancer par leur propre force et à trouver l’équilibre, on ne peut plus se passer d’elles.
Chaque chemin est unique. Le meilleur chemin pour une personne n’est pas le même que pour une autre ("le meilleur" est une notion relative). De même, nous vivons dans un monde de changement continu. Les chemins muent au cours d’une vie. On désire parfois s’y aventurer seul et à d’autres moments avec tel groupe, puis avec un autre. Tout dépend des personnes et des moments de vie.
Voilà des mots très faciles à écrire mais, lorsqu’on aime une personne, il est difficile de ne pas chercher à l’influencer dans ses choix, à la guider vers telle ou telle direction, en particulier vers celle que nous pensons être la bonne. Dans ce cas, respecte-t-on vraiment son libre-arbitre ?
Toutes ces remarques sont un nouvel exemple de neutralité. Les consciences de dimensions supérieures respectent le chemin et le libre-arbitre de chacun. A nous d’essayer de mettre en pratique ces principes dans la 3ème dimension, c’est-à-dire de construire au quotidien un nouveau paradigme. Ceci n’empêche pas de souhaiter le bonheur des gens qui nous entourent, mais il y a une différence entre désirer qu’ils soient heureux et vouloir qu’ils suivent tel chemin, sans que la décision leur appartienne réellement.
Il arrive également que certaines personnes nous disent si nous sommes sur la bonne route, si elle est clairsemée de lumière ou d’obscurité. Il y a plusieurs options possibles lorsqu’on est face à ce genre d’attitude. La première est de se laisser influencer et de prendre la vérité de l’autre comme sa propre vérité. La seconde option consiste à sortir du jugement bipolaire et à se souvenir que personne ne peut décider à notre place : nous sommes tous des êtres-créateurs en puissance. C’est à nous-mêmes de décider quel univers nous voulons créer.
Finalement, LE groupe et LE chemin absolus n’existent pas. La lumière ne vient ni du groupe ni du chemin, mais de l’individu lui-même. De même, ce n’est pas le chemin qui illumine la personne mais, au contraire, c’est la personne qui s’illumine lorsqu’elle avance sur son chemin. Ainsi, le fait de se positionner en tant qu’acteur-créateur est indispensable car c’est notre propre lumière qui sera mobilisée pour éclairer notre chemin, notre univers en construction perpétuelle et – si possible et s’ils le veulent – les gens autour de nous.